Peut-on parler d'islam sur Facebook ?

06 septembre 2016 | Aucun commentaire

Catégories: Humeur, Politique

PEUT-ON PARLER D'ISLAM SUR FACEBOOK ?

(article publié sur Facebook le 6 septembre 2016)

L'affaire du burkini a échauffé les esprits durant l'été 2016. Du coup, les conversations sur l'islam ont souvent pris des tournures virulentes Devant les critiques de certains de mes amis, j'ai annoncé que je ne posterai plus de posts évoquant l'islam sur Facebook. Difficulté d'avoir une nuance dans le discours, raccourcis et caricatures systématiques, manichéisme constant, audience disparate dans ses préoccupations, préférence accordée aux sujets légers voire futiles, il m'a semblé que Facebook n'était pas le bon endroit pour des évoquer un sujet quasi impossible politiquement en France.

J'ai beaucoup réfléchi. J'ai changé d'avis. Voici pourquoi.

À ces amis qui semblent insinuer que je suis obsédé par l'islam, je réponds qu'ils ont probablement raison sur le fait que j'ai des obsessions. Mais ce n'est pas l'islam qui occupe mes nuits de prime abord. Car à la réflexion, je suis plutôt obsédé par — entre autres car j'ai de nombreuses obsessions :

  • la liberté de conscience
  • la démocratie
  • les droits de l'Homme
  • l'égalité homme femme et la mixité
  • La laïcité
  • les droits des homosexuels
  • les valeurs de la République
  • l'unité de la Nation
  • la suprématie du politique sur le religieux
  • les lumières, la science & la raison
  • l'innovation et l'audace des idées
  • l'héritage antique grec et romain
  • le droit de critiquer et de blasphémer
  • la justice des hommes et pas celle des dieux
  • la liberté sexuelle
  • la liberté de consommer ce qu'on veut : de l'alcool, de la drogue ou du liquide de frein si ça nous chante.

Pour faire court, j'ai un attachement profond aux valeurs constitutives de la France, de l'Europe et au final de l'Occident. Plus loin, ces valeurs sont aussi et surtout celles de tous ceux qui se réclament du monde libre, partout dans le monde. Par leur portée universelle, ces marqueurs de notre civilisation ne sont par conséquent pas négociables.

Or il se trouve que toutes — je dis bien TOUTES — ces valeurs sont menacées par le projet porté par l'islam politique. Oui je parle bien d'islam politique : si l'islam était juste une conviction religieuse que ses pratiquants gardent précieusement dans leur for intérieur pour une pratique privée, je n'y prêterais que très peu d'attention (je n'ai d'ailleurs pas grand chose à reprocher aux juifs, aux bouddhistes ou aux adorateurs de la vierge noire).
Malheureusement, l'islam s'est donné pour ambition de régler la vie de chacun des hommes et des femmes qui vivent sous sa coupe. Il n'y a d'ailleurs pratiquement aucune chance de lui échapper dans les pays qui se sont laissés enfermer sous son pouvoir : Pakistan, Afghanistan, Iran, Soudan, Arabie Saoudite, entre autres, la liste est longue et je manque de temps.

Il n'est donc pas étonnant que la France soit visée par des attaques physiques et idéologiques multiples car nous représentons dans sa quintessence tout ce que l'islam politique déteste. Et les assaut sont permanents : cantines, piscines, plages, hôpitaux, terrasses de cafés, mairies, écoles, églises, entreprises, institutions — en bref la totalité de l'espace public — sont les théâtres où sont portés les coups de boutoir contre les valeurs citées plus haut.
Mais si on prend du recul et si on observe le monde dans son ensemble, on ne peut que constater que cette menace est globale et d'une violence que ne surpassent que les totalitarismes du XXème siècle dans leurs heures les plus noires.

Il est donc vital de résister avec constance (et pas seulement au lendemain des attentats).

Comment faire ? Je pourrais le faire sur le terrain, dans les associations et les quartiers, comme le suggèrent certains de façon un peu rhétorique. Il se trouve que je suis conseiller de quartier dans une zone un peu sensible mais je n'ai pas un temps extensible et des capacités limitées. Mais le point clé, c'est que c'est un combat d'idées et que le lieu où se diffusent et où se discutent le plus les idées aujourd'hui est principalement Facebook.
Donc oui, je continuerai à poster des billet sur l'islam quand j'estimerai que les infos qu'ils contiennent dénoncent une menace aux valeurs listées précédemment. Rassurez-vous, je ne vais pas saturer ma page sur ce sujet car j'ai moi aussi d'autres thèmes de préoccupation — photos de chats mais pas seulement — mais il n'y a aucune raison de s'autocensurer sur un sujet aussi important. Le silence, seul garant absolu du politiquement correct, ne doit pas l'emporter sous le prétexte fallacieux qu'évoquer ces problèmes pourrait inciter à la discorde, à la haine et à la peur. Avec ce genre de prétexte, on pourrait aussi déconseiller fortement de critiquer le Ku Klux Klan ou le FN car ses sympathisants pourraient se sentir stigmatisés et devenir violents.

Puisqu'on parle de FN, je vais probablement décevoir mes contradicteurs qui souhaiteraient m'ostraciser mais je ne vote pas Le Pen : je suis pour l'Europe, pour le marché libre et pour l'ouverture au monde.
Autre point qui a son importance pour éviter de me cataloguer trop vite : je n'ai rien contre les arabes et je ne suis pas raciste. Critiquer les opinions portées par l'islam ne fait pas de vous un raciste : l'islam n'est pas une race, c'est un choix "philosophique". Le concept d'islamophobie est à ce titre une escroquerie intellectuelle uniquement destinée à disqualifier son contradicteur et à tuer dans l'œuf toute pensée critique.

Je continuerai donc à dénoncer les excès de l'islam — au moins tant que la peur ne me submergera pas — avec des billets sérieux et d'autres de type Charlie qui a pour caractéristique de dépasser les bornes. Certains jugeront que ça ne fait pas avancer le débat et qu'un « garçon intelligent » comme moi ne devrait pas se rabaisser à ça mais je l'assume.

Pour ne pas avoir à supporter ça, vous pouvez faire le choix de vous désabonner de mon compte et même ne plus jamais me parler. Je n'en serai pas affecté car j'ai passé l'âge de croire qu'on peut plaire à tout le monde. Vous pouvez aussi me critiquer tant que vous voulez, mais de préférence en ma présence, pour permettre une contradiction, base de la discussion rationnelle et démocratique.

Je persiste et signe donc, et ce faisant je m'honorerai d'avoir résisté à ma modeste façon par les idées. Oui, résister, ce qu'une grande partie de l'élite française et de l'intelligentsia, qui s'honore pourtant de lutter contre tous les fascismes, a renoncé de faire dans un mouvement d'une lâcheté historique. Céder devant le totalitarisme et l'excuser au nom de la tolérance et de l'universalisme, dans une culpabilisation permanente post-coloniale, en criant sans cesse à l'amalgame, c'est le comble de la trahison qui ne peut s'expliquer que par la peur. Le silence est une faute également : nombreux sont ceux qui ont trop peur ne serait ce que de liker ou de commenter un billet évoquant l'islam (ne parlons même pas de partager) de peur d'être relégué à l'extrême droite et qui arborent par conséquent un silence radio assourdissant.

Excuser c'est collaborer. Se taire c'est se soumettre.
Ne soyons pas les nouveaux collabos.



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